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Léa ASSAM

 

Diplômée de l’Ecole supérieur d’art de la Réunion depuis 2015, mes médiums de prédilections étaient le dessin, la couture et l’installation.
Peu à peu le dessin est devenu primordial voir même essentiel. Suite à la perte d’un être cher, je n’ai cessé de ravaler mes maux, d’enfouir les souvenirs, d’endormir la douleur et de remettre à demain le fameux processus du deuil jusqu’au jour où le besoin de l’extirper s’est enfin fait ressentir. Mais la colère s’était emparée de ma foi et du jour au lendemain, la lecture d’une simple prière n’était plus anesthésiante. Il m’a alors fallu trouver une alternative, un nouveau langage, un nouveau pansement. Sans trop savoir pourquoi, le dessin est alors devenu une sorte d’acte rituel où je me retrouvais avec moi même et où j’affrontais enfin mes émotions. Le dessin est alors devenu prière, devenu chapelet. Les émotions intenses font émerger des images à la conscience, chaque petit détail tente de remodeler ce bouillonnement profond, où imagination et réalité se mêlent et démêlent. Cette série de dessins constitue la cartographie de mes paysages intérieurs, dévoilant les étapes de ma reconstruction.
Fin 2015, j’ai pu participer à la restauration de l’église de la Délivrance à Saint de Denis en tant que peintre. Suite à une année prenante dans la restauration, j’ai dû laisser les recherches plastiques personnelles de côté au profit d’une peinture beaucoup plus technique et plus décorative. J’ai  alors pu redécouvrir le motif et l’illustration dans un tout autre contexte.
Aujourd’hui je suis ce qu’on peut appeler une touche à tout. Je tente de me nourrir de ces deux univers. Depuis peu, je tente de créer une gamme d’objets personnalisés au couleur de mon univers à partir de mes illustrations.
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