A travers l’emploi de l’argile je propose des interrogations : sur la fonction et le statut de l’objet, sur la frontière mouvante entre l’art contemporain et l’artisanat, le fait main et la série,…. Jonglant entre une production utilitaire colorée et décalée sous l’appellation “Ô grés d’Alice” et des créations artistiques qui prennent la forme d’installation, de sculpture ou de performance. Je défends la possibilité d’accorder démarche artistique contemporaine et savoir-faire traditionnel.
D’où vient ton nom d’artiste?
“ô grés d ‘Alice” c’est le nom qui m’est venu en tournant un bol sur un tour à pied à l’atelier de l’ENSAA Dupéré à Paris en 2000., j’avais du mal à signer de mon nom. “ô grés d ‘Alice” C’est une série de jeux de mots et d’orthographe le ô de l’apostrophe qui exprime l’émotion lyrique en poésie, grés comme l’argile ou Au gré….selon le gré de quelqu’un, selon ses désirs, ses sentiments ou bien encore comme un Ogre que je suis. Pour le travail artistique je signe en mon nom Alice Aucuit, un nom que j’aime avec le temps.
Quelles sont tes inspirations?
La religiosité du quotidien: l’importance des petites choses, l’acte de fouiller, de mélanger, de détourner. L’archéologie du souvenir, de l’absence, les jeux de mots, les images du passé, le retour à la terre, la question de l’origine. Très jeune, j’ai été touchée par le travail des surréalistes. Cette joyeuse approche du monde, cette transformation du quotidien, les retournements de situation et l’approche du mot !
Quelle serait ta devise?
« Vis comme si tu devais mourir demain, apprends comme si tu devais vivre toujours ».